Nous avions, mon amoureux et moi, un ami dont nous étions sûrs qu'il était gay. Pas qu'il ait été efféminé ou qu'il ait déjà regardé un homme avec un regard gourmand, mais l'absence totale de femmes dans sa vie et ce, depuis toujours (il avait 30 ans maintenant), nous amena un jour à nous questionner sur sa véritable orientation sexuelle. Mais ce qui confirma nos doutes, c'est qu'il avait un jour rougit en tentant de dissimuler un érection naissante lorsque nous avions tenté de l'intégrer à nos ébats sexuels. J'imagine que c'est la peur de s'avouer homosexuel, même si moi et Hervé étions un couple gay assumé, qui le força à s'éclipser en prétextant avoir quelques chose de plus urgent à faire. Hervé et moi nous étions regardés en riant et nous avions poursuivi nos jeux amoureux en duo Tant pis s'il se refusait à son propre plaisir ! L'humour absurde que mon ami de cur et moi avions toujours privilégié dans nos discussions concernant nos amis nous incita un jour à nous l'imaginer en compagnie de quatre grands Blacks qui lui feraient sa fête et qui l'inciteraient à sortir du placard. Nous nous marrions bien de cette image à chaque fois que nous l'évoquions mais elle fit bientôt partie de nos petits fantasmes secrets. Mais un soir, malgré moi, cette plaisanterie que nous avions gardée pour nous tout ce temps m'échappa comme un savon mouillé. C'était certainement en raison de la quantité d'alcool effarante que j'avais consommée pendant la soirée Il rit beaucoup et nous assura qu'il ne voulait en aucun cas que nous fassions venir ces quatre grands Blacks. Mieux valait mourir s'exclama-t-il ! Mais je n'étais pas d'accord, il fallait que ce plan chimérique se transforme en réalité. J'étais allumé par la possibilité qu'une telle baise se matérialise et qu'on puisse la mater, mon mec et moi. Finalement, je me décidai à convaincre mon homme d'organiser ce gang bang ici-même, dans notre appartement. Deux problèmes se posaient cependant. Le plus ardu à résoudre était de dénicher le fameux quatuor de Noirs qui accepterait de baiser notre pote sans que cela ne nous en coûte trop Et il fallait aussi désinhiber notre ami qui ne se laisserait pas passer dessus aussi facilement. Nous avions beau être sûrs qu'il aimait les hommes, la perspective de quatre grands Blacks qui font la file derrière soi n'a rien de rassurant et ce, pour quiconque ! Du moins, c'était vachement drôle et excitant ! Nous trouvâmes les quatre grands Blacks en cherchant auprès de notre entourage pendant une bonne semaine à temps perdu. L'un des Blacks était un collègue grivois dans la vingtaine, un autre était un copain de mon petit ami. Nous dûmes engager les deux autres en plaçant une annonce dans les journaux. Nous achetâmes de l'alcool pour concocter un punch qui allait dégourdir notre pote le temps d'un soir. Nous avons donc préparé une boisson qui avait le goût de fruit mais qui avait une forte teneur en alcool. Il fallait un breuvage qui plaise coûte que coûte à quelqu'un qui n'aime pas le goût de l'alcool, et encore moins la sensation qu'elle procure, comme c'était le cas de notre ami. Bref, nous allions fabriquer une boisson traître qui rentrerait bien dans le gosier de notre ami et qui l'assommerait un peu - La fin justifie les moyens, dis-je à mon mec qui, au dernier moment, souhaita reculer et tout arrêter. Lorsque j'ai une idée qui me plait particulièrement, le diable en personne ne pourrait me dissuader de la mettre à exécution, même sous menace de pourrir pour l'éternité dans la mer de flammes éternelles qu'est l'enfer Le fameux soir était enfin arrivé et tout était en place. L'immense bol de punch trônait au centre de la table où nous avions disposé de petits en-cas à la viande. Les quatre grands Noirs devaient arriver d'un moment à l'autre, et être prêts à entrer en scène dès leur apparition. Comme prévu, notre pote entra à cet instant, avec les jeux de table que nous lui avions demandés d'apporter. J'en profitai pour l'avertir que quatre de nos amis allaient se joindre à nous Il ne broncha pas à l'annonce du chiffre quatre, ce qui m'emplit d'espoir quant au déroulement de la soirée. Nous commençâmes à jouer à trois car nos amis accusaient un léger retard. Nous allions commencer une partie de dominos lorsque la sonnette de la porte retentit. C'est maintenant que ça passerait ou ça casserait, notre pote nous quitterait en furie
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DIMANCHE 27 JUILLET 2008
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