Je m'appelle J et je suis dégoûté par ma vie dissolue. J'ai tout baisé depuis ma majorité et je suis si las ! Le monde homo mecs me fait gerber, c'est comme si nous n'étions que de vulgaires bêtes de luxure. Je voudrais tant rencontrer l'amour et la stabilité. Mais il semble que ce ne soit pas possible pour le moment. Ça c'est le discours que je rumine depuis plusieurs mois, seul dans mon deux-pièces, avant de me préparer à sortir, comme presque tous les soirs, aimanté par la chasse nocturne à laquelle je ne manque jamais de me livrer. Et tout ça, c'est un peu à cause de LUI Un soir d'avril, je me dirigeais vers le parc, où chaque nuit c'est un safari du sexe cru et sans émois, et j'aperçus un homme dans la trentaine, totalement absorbé par ses pensées, complètement nu sans toutefois être offert. Je m'approchai doucement de lui pour ne pas le sortir brusquement de état de réflexion. La nuit était tiède, douce comme une caresse sur la joue d'un tout jeune homme, et je me pris de suite d'affection pour ce garçon qui semblait en proie au trouble le plus profond. Je restai planté devant lui un long, très long moment. Mais le temps semblait s'être arrêté. Lorsqu'il leva les yeux vers moi, j'eus un choc fabuleux. Sous la lueur du réverbère, je vis qu"il avait les yeux couleur d'ambre, une teinte dorée incroyable et que ce regard était chargé de larmes prisonnières. Je me penchai vers lui, je posai un baiser sur son front avant de m'asseoir sur l'herbe, tout à côté, et je passai mon bras par-dessus son épaule et le serrai tendrement contre moi. Étonnamment, il posa sa tête sur mon épaule et se mit à sangloter. Ce soir là, il ne me dit rien, ne me confia rien mais un courant extraordinaire passa entre nous. Il partit, environ deux heures plus tard, sans que nous n'ayons échangé autre chose que ce courant humain. Il se leva, remit ses fringues qui traînaient près de l'arbre contre lequel il avait temporairement élu domicile, et aussitôt vêtu, il déguerpit. Je le suivis des yeux en le remerciant silencieusement de m'avoir fait vivre ce moment d'éternité. Mais, je crois, qu'il venait aussi de jeter en moi le plus grand émoi de toute ma vie et je ne sus plus, l'espace d'un instant, ce que je deviendrais. Le lendemain soir, attiré vers le parc comme un papillon de nuit par une ampoule crasseuse, je me dirigeai vers l'arbre que je reconnaîtrais désormais entre mille. Je l'y trouvai, à mon grand soulagement. Toujours aussi nu que la veille, il me paru toutefois un peu moins concentré sur ses songes mystérieux. J'esquissai un sourire et je murmurai un bonsoir assez fort pour l'obliger à lever le menton dans ma direction. Une fois encore, je fus littéralement happé par son regard d'or. Ses paupières mi-closes laissaient deviner une sensualité inhabituelle chez un homme. Il me touchait tellement que je ne pensai même pas à bander. Ce que je ressentais était unique. Unique et profond. Je m'assieds près de lui, mon épaule effleurant son épaule et tournai le visage pour admirer son agréable profil. Il avait des traits fins, charmants mais aussi quelque chose de plus dur qui devait cacher un tempérament complexe. Je détaillai chaque levée de sourcil, chaque expression des lèvres, chaque détails du mouvement de ses mains. Je me ravissais, je me réjouissais, je me gavais Mon c ur donnait à fond comme un sprinter, je me disais que j'allais en crever si je ne tentais pas de ralentir mon rythme cardiaque. Soudain, je ne sais trop pourquoi, je posai mes lèvres sur son cou. Je montai délicatement vers son oreille puis bifurquai sur sa joue. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Une grande émotion m'envahit alors et je récidivai avec une douceur infinie. Ma bouche rencontra enfin la sienne et nous nous embrassâmes chastement. Je n'avais jamais connu un début si doux avec aucun mec. Je fus envoûté ! Une sorte de sensation langoureuse et suave me traversa, me porta et tout mon corps sembla flotter sur un nuage de ouate. Tout à coup, il me planta sa langue dans la bouche et voilà que mon sexe réagit illico : putain l'érection !!! J'eus mal à la bite tellement le sang déferla rapidement dans les veines de ma verge. Je fus propulsé dans un monde de désirs tellement intense que je faillis basculer dans l'inconscience. Pourtant, c'est avec une fougue nouvelle que
DIMANCHE 15 AOûT 2010
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