À l'italienne !

Six mois à Florence dans une famille italienne. Le rêve, n'est-ce pas ? J'étais étudiant en Histoire de l'art, parallèlement je préparais une maîtrise d'Italien. Par l'intermédiaire de mon oncle, j'ai pu profiter d'un super plan : être accueilli par une riche famille florentine de ses connaissances en échange de quelques leçons de français aux enfants et un peu de baby-sitting. J'y serais hébergé sous les toits d'un magnifique Palazzio ! C'était il y a cinq ans. Depuis, l'eau n'a pas arrêté de couler sous les ponts de l'Arno ! Mais comme le dit la chanson, moi je n'ai jamais oublié. Florence, la ville italienne par excellence. Les monuments, bien sûr, les statues, les peintures, les palais… Mais surtout cette ambiance, cette lumière, et pour couronner le tout : ces Italiens ! Chaleureux et spontanés, rieurs et simples, si simples ! Bof, finalement non, pas si simples que cela, vous verrez. Mais dans la majorité, super bien foutus ! Moi qui ne flashais que sur les mecs virils, bruns de préférence, plutôt typés, poilus et un brin macho, je ne sais plus où donner de la tête. Et à qui offrir mes jolies fesses… Bref, tout un programme ! Je me promettais à l'avance des choses très sympas et une foule d'aventures avec des mecs, des vrais de vrais, des Italiens bronzés, beaux, jeunes, musclés et tout et tout… J'avais comme d'hab, pas prévu l'imprévu ! L'incroyable, le fou, le délirant, bref : le maëlstrom amoureux ! Et évidemment la mouise, le manque de bol, la ragnana, c'est encore une fois tombé sur moi. À croire, qu'il n'y avait que moi dans Florence pour chopper un truc pareil. Le mec qui me recevait, j'ai pas tardé à comprendre que je lui plaisais. Ce qui compliquait le problème, c'était qu'il n'avait pas loin de cinquante berges, et par-dessus le marché, qu'il était marié. Marié et qui plus est, avec une femme adorable. Carla, une grande bourgeoise super bien roulée qui devait avoir un max de succès auprès des hétéros. Une artiste photographe : grande, brune, souvent fringuée en cuir et toujours très classe. Lui. Massimo, dirigeait plusieurs sociétés qui tournaient autour de l'import et de l'export. Il était pas mal : brun, assez grand, un peu de ventre mais musclé. La classe, lui aussi ! Toujours super bien fringué dans un style plus classique que sa nana mais il s'habillait uniquement chez les grands couturiers et se faisait faire ses costumes sur mesure. J'ai su, du moins j'ai compris presque tout de suite que je lui plaisais. Fallait voir comme il me zieutait ! Au début, ça me paraissait pas possible ! Je croyais que c'était moi qui m'inventais des histoires. Massimo était super gentil avec moi mais bon. De là à penser que… Mais quand même… Il était vraiment bizarre. C'était pas seulement de la gentillesse. Il y avait autre chose. Quoiqu'il en soit, j'étais fermement décidé à ne pas me laisser embarquer dans une histoire complètement folle. Jusqu'au jour où… Ben, oui ! Ce n'était pas simplement des idées. Et croyez-moi, j'ai quand même été super surpris quand il m'a collé un palot. Un vrai baiser avec langue ! C'était dans la bibliothèque. Le pire, c'est que sa femme était à deux pas. Elle aurait pu nous surprendre. Alors qu'il était tout contre moi, je l'ai senti super excité ! Un mâle en rut ! Il lui en aurait fallu sans doute peu pour me culbuter sur-le-champ. Il avait sa trique raide écrasée contre moi et il s'est un peu frotté, braguette contre braguette, avant de me relâcher. Je devais être rouge de confusion, de surprise et d'étonnement. Pendant le repas qui a suivi, j'étais super mal à l'aise avec Massimo qui n'arrêtait pas de me regarder alors qu'il y avait sa femme assise près de moi et des invités. Et lui qui, sans la moindre gêne, recherchait mon pied sous la table… Cette nuit là, j'ai eu un mal fou à m'endormir. Ce n'était pas du tout sur ce genre d'histoires que j'avais fantasmé avant d'arriver en Italie. J'ai été réveillé le lendemain matin par quelqu'un qui frappait à ma porte. C'était lui. Il avait attendu que sa femme quitte l'appartement pour venir me rejoindre dans ma chambre. Il est venu s'asseoir sur le lit et, sans dire un mot, il a tiré sur le drap pour me…

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MERCREDI 20 JUILLET 2005

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