En sortant de la douche. Colin détailla son corps nu dans la glace. Comme tout homme dans la cinquantaine avancée, il craignait que son allure physique ne vienne trahir son âge. Aussi, se réjouissait-il de constater qu'il n'en était rien. Ses cheveux courts, teints en blond, adoucissaient son joli visage qu'aucunes rides évidentes ne vieillissait. Tandis que ses yeux encore pétillants lui conféraient pratiquement dix ans de moins que son âge réel. Le reste de son corps répondait encore très bien à l'appel. Des pectoraux toujours fermes, un ventre sans gras et des fesses bien dures. Même si sa taille demeurait relativement mince pour son âge, c'est à peine si quelques petits bourrelets aux hanches venaient lui rappeler qui il était vraiment. Un gentil bourgeois bien entretenu par une épouse toute aussi gentille qui cuisinait à merveille et lui fournissait tout ce qu'il désirait depuis déjà plus de trente-cinq longues années. Vu sous cet angle, il vivait un parfait petit bonheur tranquille et s'en contentait bien. Sauf, que son épouse ne lui faisait plus l'amour, ni ne lui prodiguait de gestes de tendresse depuis déjà un sacré moment. Parfois, ça lui manquait En s'observant nu devant le miroir, il sentit monter en lui une vague de désir et d'excitation. Il glissa timidement la main droite entre ses cuisses pour sentir son sexe se dresser en un rien de temps. Ça l'excita encore davantage, faisant tomber du coup toute inhibition. Enhardi par cette sensation enivrante qu'il reconnaissait soudainement, il commença à caresser doucement son pénis qui gonflait sous la pression. Même s'il se donnait à nouveau du plaisir, un sentiment trouble de culpabilité refit vite surface. Aussi, à l'approche d'un premier orgasme en plusieurs mois, il ne trouva pas la volonté de poursuivre et cessa. Honteux, il détourna le visage et enfila son peignoir. Revenu à sa chambre, il tenta de chasser de son esprit ce moment d'égarement. Il se concentra sur son devoir de père et pensa à sa fille. Jorane, qui devait l'attendre à cet instant. Depuis deux ans déjà. Colin trouvait son réconfort et son bonheur dans son statut de grand-père d'une adorable fillette prénommée Julia. Il la comblait de cadeaux et d'attentions et ne se faisait jamais prier pour jouer à la nounou avec elle et pour donner un peu de répit à sa fille. Aussi, avait-il accepté d'aller garder la fillette pendant que Jorane irait faire des courses. Il s'empressa donc d'enfiler ses bas, un chemisier bleu et pantalon sergé, bien assorti avant de se coiffer rapidement. Puis, en attrapant son trousseau de clés. Il quitta son appartement d'un pas rapide. Quand les portes de l'ascenseur coulissèrent, il eut un mouvement de recul et de surprise en levant la tête ; un homme dans la trentaine s'y trouvait déjà. Il ne s'y attendait tout simplement pas, perdu dans ses pensées et, embarrassé par cette réaction, son visage prit aussitôt une teinte rosée. L'ayant bien remarqué, l'homme lui sourit gentiment comme s'il voulait le rassurer. Mais, ça ne fit que le gêner davantage. Pourtant, dès que les portes se furent refermées. Colin se revit devant la glace en train de se masturber et une profonde vague de chaleur l'envahit sous la ceinture. Dans le cubicule clos de l'ascenseur, la saisissante arôme de musc et d'épices de l'eau de Cologne que portait cet homme venait subitement de le transporter dans un état second, où il ne se reconnaissait plus. Jamais, le parfum d'un homme ne lui avait fait cet effet. Dès qu'il ferma les yeux, son imagination s'emporta. Une multitude d'images à la limite de la vulgarité, pour le bourgeois qu'il était, se bousculèrent dans sa tête. Il se voyait céder à des moments de passion presque animale avec cet homme. Sans ménagements, il le prenait par derrière, le retournait pour l'enfiler puis le forçait à s'agenouiller pour qu'il lui fasse une fellation, avant de le prendre avec une fougue peu commune. En l'espace de quelques secondes à peine, il venait de vivre, en accéléré, un assaut sexuel tout en étant totalement consentant. En ouvrant les yeux, il sentit subitement sa braguette doubler de volume. Et, il frémissait d'une jouissance à peine contenue. Il referma les yeux et se revit à nouveau aux mains de cet homme. Cette fois-ci, comme s'il visionnait
MERCREDI 9 SEPTEMBRE 2009
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