J'étais en dernière année du bac et mon père, s'inquiétant de ma forme physique, décida de m'envoyer à la ferme pour quelques semaines. -«Il te faut un job d'été, disait-il, quelque chose de physique pour te sortir de tes livres et te muscler le corps.» Il n'avait jamais si bien dit ! Son plan était de me faire bosser chez un ami à lui qui possédait une fermette dans le Périgord. Cet ami de mon père se prénommait Henri. Je devais l'appeler monsieur Henri, ce qui me parut dépassé. Il était guindé et très froid. Je comprenais mal qu'un ami de la famille fut si distant avec moi. Je passais toutes mes journées au champ avec les autres garçons, employés l'été, sous la gouverne d'un vieil ivrogne qui nous faisait abondamment suer. Le soir, après le dîner, j'avais droit à une chambre dans la chaumière principale, contrairement aux autres qui dormaient dans une grange aménagée en dortoir. Au début nous étions une vingtaine de garçons et je pris conscience au bout d'un moment que l'un d'eux disparaissait tous les deux jours. À cela les autres répondaient en riant qu'il avait du recevoir sa prime. Il me restait encore deux jours à passer à la ferme et tous mes compagnons avaient disparu. Je sentis que mon tour était venu pour la prime et je devinais à-demi qu'il s'agissait de passer entre les pattes monsieur Henri. Comme j'étais naïf ! Ce soir-là, après que le vieil ivrogne se fut endormi, monsieur Henri me demanda de le suivre dehors. Nous primes la direction d'un petit baraquement à l'intérieur duquel je pénétrai avec insouciance. Le verrou claqua derrière moi, une faible lumière alimenta la pièce et monsieur Henri s'était évaporé. J'étais prisonnier. La pièce était un rectangle dont les quatre murs se tapissaient entièrement de velours rouge. Le sol était recouvert d'un carrelage noir et partout des candélabres portant des bougies électriques diffusaient une lumière mièvre. Du plafond, qui devait faire environ trois mètres, pendait toutes sortes de harnais, d'attaches, de crochets et d'autres accessoires que je ne pouvais clairement identifier. Je me cru un instant en enfer. - Et bien Mathieu, que pensez-vous de mon arcade ? Me lança à l'improviste la voix de monsieur Henri. Il sortit de derrière un rideau de velours qui se fondait aisément avec le capitonnage. Je voyais qu'il portait une tenue militaire avec une casquette de général et que sa main faisait tanguer un long fouet. Un frisson me traversa de la nuque aux reins. Incapable de répondre tant j'étais pétrifié, la lanière de son fouet vint lécher ma chaussure dans un sinistre craquement et je sursautai. - Déshabillez-vous mon petit Mathieu, puisque vous ne savez vraisemblablement pas parler, et commencez par le pull. Faites, de grâce, que le spectacle en vaille la peine. Il accompagna l'ordre d'un coup de fouet qui me chauffa le fessier. Monsieur Henri ne rigolait pas. J'imagine que mes yeux lançaient des éclairs de frayeur car il souriait, satisfait de son effet alors que je tremblotais en soulevant mon pull. La cruauté de son regard m'obligeait à fixer le sol. Je m'arrêtai après le pull croyant qu'il rirait en me disant que c'était une plaisanterie en fin de compte. Cependant le fouet claqua de nouveau et je compris que rien ne pouvait plus me sauver. J'ôtai aussi délicatement que possible mon t-shirt et lorsqu'il vit mon torse dénudé, il sembla furieux. - Mais qu'est-ce que c'est que cette chair molle et sans tonus, jeune homme, à dix-neuf ans vous devriez avoir un corps splendide, fait de muscles et de puissance. Minable ! Voyons le reste maintenant. Je me débarrassai de mes baskets puis je fis tomber mon jean. Ses yeux brillaient de méchanceté. Il s'approcha et fureta avec son fouet le tissu de mon caleçon. J'avais si peur que j'eus l'impression que mon sexe se recroquevillait pour se dissimuler le plus possible. D'un geste enragé, il m'arracha mon slip. - Quelle pitié ! Lâcha-t-il quand il vit ma petite queue horrifiée. Je vais te faire bander moi, tu verras ! Il m'emprisonna les poignets dans des menottes de cuir qui pendaient du plafond et me fit asseoir dans une espèce de balançoire suspendue qui ressemblait à une culotte de sumotori. J'étais à sa merci. Il tournait autour de moi et me détaillait comme un quartier de viande quand il enleva sa casquette et que je vis virevolter, dans la lueur des bougies, sa belle tignasse blonde. Il déboutonna son veston empesé et le lança à travers la pièce d'un geste
SAMEDI 22 JANVIER 2011
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