GILLES, MON PATRON

Salut, je m'appelle Marc, je suis un homme assez ordinaire, comme la plupart des gens quoi ! J'ai un boulot, je bosse comme comptable pour une grosse firme ; vous savez je suis le genre de type qui n'a pas le temps de rencontrer personne, car ma vie c'est avant tout LE BOULOT. Pourtant, j'ai déjà eu une copine, mais comme que je travaille 60 heures semaine, elle s'est cassée rapidement. Vous vous demandez peut-être pourquoi vous lisez la lettre d'un mec hétéro sur une forum homosexuel ? J'y arrive, je vous demanderais d'être patient, je vais tout vous avouer. Vous voyez, mon patron. Gilles, c'est le genre de mec hyper friqué, il a une table de bronzage et un gym dans sa résidence, à vrai dire, il est plein aux as ! Évidemment, il est musclé et bronzé, car il peut tout faire de la maison. Bref, je l'enviais un peu, surtout que lui a une vraie famille, contrairement à la mienne que j'ai inventée de toutes pièces pour qu'on arrête de me questionner et de me regarder comme si j'étais le dernier des ratés. De plus. Gilles est dans la quarantaine, marié, trois enfants mignons comme tout. Il a mis une photo d'eux sur son bureau pour énerver tous ses employés qui bossent trop dur, qui n'ont pas le temps de faire des rencontres et par conséquent d'avoir des gamins ! C'est pas que je le déteste, non au contraire je dirais plutôt que je l'envie Voici maintenant l'aventure que je voulais vous raconter Vendredi midi, je compte quitter le bureau tôt pour rejoindre des amis dans le sud de la France, je voulais passer le week-end dans une petite maison de campagne, loin de mon boulot, loin de mes collègues, bref vous savez, faire la trêve de la vie métropolitaine. Je regarde l'horloge, elle m'indique que je quitterai le bureau bientôt, mais mon téléphone sonne. Je réponds, c'est mon patron, il me fait venir à son bureau. Je me demande vraiment ce qu'il peut bien me vouloir, une heure avant mon départ. J'entre et il me signifie de fermer la porte derrière moi. Je comprends à l'instant qu'il m'a appelé pour quelque chose de sérieux. - Je souhaite que tu rejoignes notre autre bureau pour une formation ce week-end, me lance-t-il aussitôt qu'il entend le claquement de la porte. - Ce week-end ? dis-je sans trop réaliser que je venais de ronchonner. - Oui, je ne te le demande pas pour te pourrir la vie, j'y serai aussi, j'ai seulement besoin d'un partenaire pour m'aider et je t'ai choisi parce que je peux te faire confiance. Me faire confiance, il me prend par les sentiments, je n'ai alors vraiment pas d'autres choix que d'accepter. Il me dit que nous devons nous rendre là-bas ce soir, il a loué deux chambres, car les formations commenceront le lendemain assez tôt. Par contre, lui doit rester dimanche et moi je pourrai repartir rejoindre mes amis, donc nous prendrons chacun notre voiture pour le déplacement. Je quitte alors le bureau pour faire ma valise. MAUDIT SOIT MON PATRON Dire que mon cousin devait me présenter une fille ce soir, je vais encore rater l'occasion de connaître une chic fille et de peut-être avoir une vie différente de celle qui tourne autour de mon boulot… Merde ! Et tout cela est de la faute de qui encore ? GILLES ! Finalement, je pars en direction de la ville où nous devons passer la nuit avant de commencer les formations le samedi. Comme j'ai pris beaucoup de temps pour ranger mes trucs, compte tenu que je ne crois pas retourner à la maison avant d'aller rejoindre mes amis, question de gagner un peu de temps, je quitte la ville alors qu'il commence à faire nuit. Je suis alors épuisé et je vois un arrêt routier près de l'autoroute, je prends la brettelle de sortie, histoire de faire un arrêt aux chiottes avant de continuer la route. Je gare la voiture et j'aperçois au même moment une automobile pareille à celle de Gilles. Comme il fait déjà très sombre et qu'elle est garée dans le noir, je marche dans sa direction pour vérifier si tout va bien. Peut-être est-il en panne ? Je m'approche de l'auto et je peux percevoir des mouvements à l'intérieur, peut-être s'est-il assoupi tandis qu'il voulait faire une pause ? Mais non, il a la tête dirigée vers le plafond de la voiture et il a la bouche ouverte. Je m'approche encore

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DIMANCHE 24 MAI 2009

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