J'ai pris conscience de mes penchants pour l'exhibitionnisme très tôt. Je devais avoir 18 ou 19 ans à peine. J'habitais Bandol, dans le Var. L'été, je fréquentais régulièrement une petite crique discrète où l'on pouvait se baigner et se faire bronzer complètement nu. Je me suis très vite aperçue à quel point j'aimais provoquer les regards et les sentir évaluer la courbe de mes seins ou la cambrure de mon dos. Ouvrir l'angle des cuisses plus que ne l'autorise la décence me provoquait à chaque fois d'incontrôlables picotements partout. En fin de soirée, j'étais parvenue à un tel état d'excitation qu'il me suffisait de rentrer chez moi et de me caresser pour jouir plusieurs fois de suite. Couchée sur mon lit, je me racontais une histoire : j'étais entourée d'hommes, ils n'avaient que le droit de me dévorer des yeux. J'adoptais des postures obscènes. Je montrais tout de mon intimité en écartant mes cuisses, je me retournais et présentais mon petit trou en me cambrant et en ouvrant mes fesses avec mes mains. Personne n'avait le droit de me toucher, même pas du bout des doigts ! Ils devaient juste me mater et jouir ensuite sur mon corps. Par la suite, je suis allée plus loin. Chaque fois que j'ai osé dépasser un tabou, j'ai éprouvé un plaisir plus intense encore. Aujourd'hui m'exhiber est pratiquement devenu un mode de vie. Je ne porte plus que des jupes au ras des fesses et si je peux, je m'arrange pour qu'on puisse voir la dentelle de ma culotte. Pour le haut, j'ai une série de bustiers collants et profondément échancrés. Je raffole des dessous sexy et ne mets que des strings ou des brésiliens assortis à des guêpières ou des porte-jarretelles et des soutiens-gorge pigeonnants. Le sexe est vraiment la chose qui me préoccupe le plus. J'éprouve le besoin de jouir au moins une fois par jours. J'ai eu beaucoup d'amants. Je ne veux pas m'attacher, je veux rester libre pour l'instant. Libre de connaître encore de nouvelles expériences et si possibles les plus diverses. Je cherche à vivre mon irrésistible attirance pour tout ce qui concerne l'exhibition. Et pour cela, je vais de plus en plus loin. Au début, je n'osais pas avouer mes fantasmes mais je m'arrangeais de manière à en jouir quand même. Je poursuivais des études d'infirmière, et c'est avec Michel, un médecin marié de Sanary, que j'ai découvert qu'il n'y avait pas vraiment de frontière entre le voyeurisme et l'exhibition. C'était un homme de 43 ans qui possédait une sorte de garçonnière à l'étage au-dessus de son cabinet. Il réservait cet endroit uniquement à ses maîtresses. D'après ce que j'avais pu comprendre, elles étaient nombreuses. Michel aimait les femmes et les collectionnait. Ce petit studio exclusivement réservé au sexe et au plaisir m'excitait beaucoup. Tout comme penser que des tas d'autres filles s'y étaient rendues avant moi pour y faire la même chose ! Ce qui me troublait au plus haut point, c'était les miroirs qui garnissaient les murs. Dans la garçonnière étrange de Michel, j'ai découvert qu'on pouvait être à la fois exhibitionniste et voyeuse, et en jouir comme une folle. Jouir, par exemple, de me voir à quatre pattes sur le lit, les fesses tendues, et lui, en train de me prendre sans ménagement ou de me sodomiser. Michel était un homme dominateur mais jamais violent. Il possédait une autorité naturelle qui, moi, me faisait délicieusement mouiller. Il fallait que je me plie à tous ses désirs, et il savait toujours trouver le ton juste pour se faire obéir. Il n'hésitait pas à m'insulter, à me parler crûment, à me dire des choses comme : -«Je vais te baiser, petite salope ! Après ta chatte, je m'occuperai de ton cul. Lui aussi, j'ai envie de l'élargir, de le défoncer » Jusque là, mes amants avaient montré plus de retenue avec moi. Michel, lui, n'avait pas peur d'aller plus loin et d'exiger toujours plus. Il lui arrivait de passer me voir chez moi, entre deux visites chez ses patients. Il n'avait pas beaucoup de temps devant lui et il m'appelait avec son portable pour me prévenir. À plusieurs reprises, il m'a demandé de l'attendre nue sur mon lit. Il voulait que je me sois disponible et prête pour lui, au moment où il entrerait dans ma chambre. Et moi, je me soumettais.
LUNDI 20 AVRIL 2015
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