ESPRIT VOLAGE

Je me nomme Simon, j'ai eu 30 ans il y a deux semaines et si je n'ai jamais parlé de mon orientation sexuelle à quiconque, c'est bien parce que j'ai une femme que je respecte, et à qui je ne veux faire aucun mal, ainsi que deux enfants magnifiques dont je ne désire point gâcher l'existence. Du moins, c'est la raison que j'affectionne et derrière laquelle je me cache depuis 10 ans. Au fond, si je ne l'ai jamais avoué à personne, c'est parce que je ne suis qu'un petit trouillard qui ne s'assume même pas lui-même… Alors, pour ce qui est de l'affirmer haut et fort, je n'y songe même pas ! J'ai un sérieux penchant pour le sexe masculin et cela m'a valu et me vaut encore aujourd'hui bien des déboires émotionnels. Pourtant, dans mon fort intérieur, je ne peux me résoudre à laisser s'envoler 10 années de bonheur familial pour me permettre de jouir pleinement de mon homosexualité. La veille de mes trente ans, j'ai conclu que la seule solution restait de m'envoyer en l'air avec des hommes anonymes sans que personne ne l'apprenne. Une petite voix me chuchotait que c'était risqué, qu'on finit toujours par savoir, mais l'érection constante que j'ai en compagnie des hommes depuis toutes ces années m'a persuadé d'enfouir au plus profond de moi-même ce remord déguisé en peur irrationnelle. C'est donc le cœur léger que je me suis levé la journée de mon anniversaire, avec la certitude que j'aurai finalement l'opportunité d'assouvir ces fantasmes trop longtemps enfouis et qui me pourrissent l'âme à petit feu. Après ma journée de travail qui fut fastidieuse et sans pitié pour mes pauvres jambes, j'avertis ma femme que je serai en retard en raison d'un dîner prévu avec mes collègues pour mon anniversaire. Je démarre ma fourgonnette et je me rends dans le centre-ville afin de dégoter mon premier mâle, même si pour cela je dois me payer un prostitué. La rue est bondée, et malgré que ma visibilité soit réduite par la foule compacte, je réussis à repérer un junkie d'une vingtaine d'années qui ne refuserait sûrement pas quelques euros pour son prochain joint de gange. C'est immoral je sais, mais tout ce à quoi mes pensées sont confrontées, c'est la sensation d'avoir une bite au fond de la gorge. De plus, je compte bien profiter de cette soudaine vague de courage en moi afin de me payer du bon temps et d'en finir avec cette obsession de pomper une queue. Loin de me douter que ce fantasme allait en engendrer une multitudes d'autres une fois accompli, je m'approche du type qui est assez beau garçon (si on ignore le gilet poisseux qu'il porte) et je m'assoie près de lui. Je lui présente un billet qu'il tente de s'approprier, mais j'esquisse sa tentative aussitôt. Il relève la tête lentement, l'expression sur son visage est touchante et j'ai une envie irrésistible de l'embrasser à pleine bouche. Sur un ton compatissant, je me lance : - Tu dois avoir faim, non ? Le mec me regarde de son air pitoyable mais adorable et me tend la main dans l'espoir que j'y dépose mon billet. - Si t'as envie de cet argent pour te défoncer les veines, alors qu'il en soit ainsi, mais il faudra me laisser te pomper mon joli… Après ça tu en fais ce que tu veux. Son regard change d'emblée et il vocifère aussitôt : - Je ne suis pas pédé, sale plouc. Sur ces paroles, je sens mon membre se durcir, constatant à contre cœur qu'il est encore plus excitant de soudoyer un démuni hétérosexuel pour des faveurs que de séduire un gay dont la liste de conquête ne cesse jamais de s'allonger. Je commence à me plaire dans cette sombre ruelle avec ce jeune déshérité de la société avec qui je rêve de batifoler. Avec un air de regret, je remets le billet dans ma poche avant de me lever pour lui dire adieu. J'ai presque atteint ma fourgonnette lorsque je sens une main agripper mon épaule. Le jeunet a de la difficulté à se tenir debout, mais il réussit tout de même à balbutier : - C'est ok pour la pipe, mais je veux manger avant !! Mon cœur s'emballe et ma joie est telle que je me retiens pour ne pas le prendre dans mes bras. Je me ravise de lui montrer mon trop plein de bonheur et j'ouvre la portière pour le laisser entrer avant d'embarquer du côté conducteur. Je me rends dans un petit bistro…

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MERCREDI 6 DéCEMBRE 2006

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