C'est un soir de canicule. Le ciel est chargé de lourds nuages noirs, et il n'y a pas un seul oiseau qui vocalise. Je décide donc de fermer toutes les fenêtres devant l'imminence éloquente de l'orage. Je retire mes vêtements humides du séchoir à linge extérieur alors que le vent se met à souffler avec une force incroyable, faisant s'envoler quelques-uns de mes caleçons. Je souris lorsque je les vois atterrir dans la cour du voisin, sur leur barbecue, dans leur piscine et même sur leur toit. Je me fais aussitôt à l'idée que je dois entreprendre une chasse aux caleçons avant que les voisins et mon mec ne reviennent. En effet, mon copain devrait arriver d'une minute à l'autre d'un voyage d'affaires et je veux absolument lui préparer une petit plat réconfortant de mon cru De plus, mes voisins ne tarderont pas non plus à arriver. Je dois m'acquitter de cette tâche dans les plus brefs délais, au risque qu'ils me découvrent sur leur toit et qu'ils me prennent pour un voleur voulant entrer par la cheminée. Cette fois je ris carrément à cette idée. Quelle journée quand même ! Je me retrouve donc sur une échelle que j'ai disposée contre le mur de la maison des voisins. En un rien de temps, j'ai retrouvé tous mes caleçons à l'exception d'un seul qui flotte encore dans l'eau de la piscine. J'effectue alors un plongeon du tremplin et je me dépêche à sortir. J'entends l'orage gronder au loin et de fines gouttes de pluie me tombent déjà sur le visage. Lorsque je parviens à l'arrière de ma maison, je remarque que la porte donnant sur le côté latéral est ouverte. Il me semble pourtant avoir fermé portes et fenêtres avant que les péripéties de mes caleçons me forcent à m'éloigner. Je ferme la porte vitrée en me disant que mon mec doit être rentré de voyage pendant que j'effectuais ma mission spéciale. Je prends donc tout mon temps pour terminer de décrocher mes vêtements du séchoir à linge mais lorsque je rentre à l'intérieur, je remarque des traces de terre sur le plancher menant vers la porte. Je trouve tout cela suspect car personne n'est encore jamais passé par là pour entrer, sauf pour les grosses courses. Il n'est quand même pas allé au marché en revenant de l'aéroport. Ça ne tient pas ! Je fige aussitôt, j'ai l'impression que mon c ur va s'arrêter. Puis tout à coup, j'entends des bruits inquiétants à l'étage, des pas, des meubles déplacés et dieu seul sait quoi encore ! Je prends tout mon courage et j'entreprends la montée des escaliers. Mes pas sont hésitants et j'étire le cou pour anticiper une attaque potentielle. Lorsque j'arrive enfin à ma chambre, je pousse la porte discrètement et je me contente de passer la tête dans l'embrasure. Je n'ai même pas le temps de constater que la pièce est vide qu'une main me bâillonne par derrière et me pousse vers le lit. Je me débats comme un diable qui se prend tout un bain d'eau bénite, mais rien n'y fait. Je me retrouve étendu sur le lit, le genou du malfaiteur dans mon dos, des cordes s'enroulant autour de mes poignets. J'entends le malfrat fouiller dans mes trucs et déplacer des meubles. Je suis si confus quant à ses intentions que je commence à sangloter doucement. Mais je me ravise en moins de temps qu'il n'en faut pour qu'une larme apparaisse ; le bandit m'a assené une gifle en plein visage tout en me menaçant d'un regard meurtrier. Maintenant, j'ose à peine respirer tant je suis terrifié. Lorsque le mec change mon corps de position pour que je puisse contempler son oeuvre, j'en reste bouche bée. Il a utilisé deux de mes commodes comme piliers pour une chaise effroyablement géniale. Le siphonné a installé un énorme gode sur un fauteuil trônant au milieu de chaînes et de menottes qui sont raccordées aux meubles. On dirait une machine de torture diabolique ! Cette prise de conscience fait défiler dans mon esprit tourmentée une quantité terrifiante de possibilités en ce qui concerne mon destin immédiat Maintenant, je peux me douter de ce qui va m'arriver. Pris d'une sérieuse et intense panique alors que je vois mon bourreau sourire à travers son masque de cuir, je tente de me défaire de mes cordes. Une lueur passe dans ses yeux et du coup, ce regard noisette me semble de plus en plus familier. Sans pour autant me défaire de
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SAMEDI 31 DéCEMBRE 2011
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