Je suis homo depuis l'âge de dix-neuf ans. J'en ai trente-cinq, maintenant. Depuis que je fréquente les milieux gays, j'ai à peu près tout connu : les baises à plusieurs, les soirées SM, les partouzes dans la nature, les Jack-off parties, les plans rapides dans les chiottes de bar ou de boîtes de nuit, je me suis fait tailler des pipes dans les cinés pornos, j'ai enculé des mecs dans les sex-shop Bref, j'ai eu jusqu'ici une vie sexuelle assez riche et remplie. J'habite à Paris où j'exerce le métier de technicien supérieur dans une entreprise de sous-traitance pour l'industrie automobile. Je suis assez beau mec, 1 m 82 mètres pour 78 kilos, bruns avec les yeux bleus et assez musclé. Je fais pas mal de sport : tennis, escalade, voile et un peu de musculation dans une salle de sports. Pendant très longtemps, j'ai été un adepte des «plans directs». La baise rien que pour la baise. La seule chose qui m'intéressait, chez un mec, c'était son cul et sa bouche. Je changeais de partenaire pratiquement tous les soirs, je connaissais tous les bons coins de drague de Paris, j'utilisais aussi les réseaux téléphoniques et le Minitel pour faire des rencontres. On s'envoyait en l'air, à deux ou à plusieurs, et une fois que j'avais les couilles vides, je me tirais. Il m'est plusieurs fois arrivé de me faire aborder dans un bar par un mec avec qui j'avais soi-disant déjà baisé. Moi, je ne me souvenais plus de lui. Mais j'ai fini par me lasser peu à peu de ces rapports dénudés de tout sentiment. Chaque soir, c'était la même galère. Il me fallait un nouveau cul et quand je traînais dans Paris, je me faisais l'effet de n'être plus qu'un chien en rut à la recherche d'une jolie petite femelle prête à se faire saillir. Je bandais sans problème mais j'avais de moins en moins de plaisir dans ces étreintes anonymes et purement sexuelles. De la baise instinctive, sans jeu amoureux, sans érotisme et sans jeu de séduction. Je n'étais qu'une bite à la recherche d'un trou. Ma vie a complètement basculé le jour où j'ai rencontré Damien, un jeune étudiant d'origine vietnamienne. Il est venu passer quinze jours de stage dans l'entreprise où je travaille et c'est à moi que l'on a confié le soin de le diriger et de lui faire connaître tous les différents ateliers. Et là, il s'est passé quelque chose d'assez étrange. Pour la première fois de ma vie, j'ai éprouvé une sorte de coup de foudre pour ce jeune garçon. Damien avait vingt-deux ans. Il n'était pas très grand, brun, les cheveux coupés courts, des yeux noirs en amande avec un corps aux muscles fins et déliés. Ce qui m'a surpris chez lui, ce fut sa douceur et sa gentillesse. En fait, je me suis rendu compte, plus tard, que c'était la sensualité qui se dégageait de son corps qui m'avait profondément troublé. Damien avait quelques chose d'assez indéfinissable, une sorte de féminité dans sa manière d'être, même s'il paraissait très viril en même temps. C'était quelqu'un de naturel, spontané. Je ne savais pas s'il était homo et je me suis surpris à penser souvent à lui, à être content chaque fois que je le voyais entrer dans mon bureau. Il était en train de se passer quelque chose dans ma tête que je n'avais encore jamais connu. J'étais tout simplement amoureux Et j'ai eu la sensation que de son côté, je ne le laissais pas indifférent. Un soir, je l'ai invité à venir prendre un verre chez moi après notre journée de boulot. C'est fou mais j'étais terriblement mal à l'aise quand je me suis retrouvé en face de lui, assis dans l'un des fauteuils de mon salon. J'avais peur de le décevoir, de m'y prendre mal dans ma façon de l'aborder, peur d'essuyer un refus de sa part. Je n'avais pas envie de le brusquer, pas envie non plus de me jeter sur lui comme un vulgaire étalon en manque. Pourtant, j'avais très envie de lui. Je bandais sous ma braguette et j'étais certain qu'il attendait que je prenne les devants. Alors, je suis venu m'asseoir près de lui, sur le canapé et j'ai posé ma main sur sa cuisses, approchant tout de suite ma bouche de la sienne. Il a répondu à mon baiser le plus naturellement du monde avec sa langue qui cherchait à s'enrouler autour de la mienne. J'ai ressenti un
VENDREDI 4 MAI 2012
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